la guitare m'emporte
la guitare m’emporte
la où…
je n’ai jamais été
la guitare m’emporte
là… où
j’ai pourtant des souvenirs accumulés
au plus profond du bleu des mes pensées
des notes accrochées
d’inguérissables blessures
délicates enluminures
la guitare m’emporte
la où…
je n’ai jamais été
la guitare m’emporte
là… où
j’ai pourtant des souvenirs accumulés
au plus loin dans les collines de sensations
d’immenses tourbillons
des musiques enrubannées
aux halos sucrés
la guitare m’emporte
la où…
je n’ai jamais été
la guitare m’emporte
là… où
j’ai pourtant des souvenirs accumulés
au plus dense de mes mouvements
de sourds tremblements
aux rythmes de marée
au couleurs empoisonnés
la guitare m’emporte
la où…
je n’ai jamais été
la guitare m’emporte
là… où
j’ai pourtant des souvenirs accumulés
au plus sombre des lumières de mes rires
des cascades de désir
des timbres soyeux
aux sons camaïeux
la guitare m’emporte
la où…
je n’ai jamais été
la guitare m’emporte
là… où
j’ai pourtant des souvenirs accumulés
au plus rouge de mes écritures du soir
aux sons feutrés de moire
des sonates apprivoisées
des accords murmurés
la guitare m’emporte
la où…
je n’ai jamais été
la guitare m’emporte
là… où
j’ai pourtant des souvenirs accumulés
au plus sincère de mes mains endolories
des sons d’harmonie
chansons rebelles
tracées à l’aquarelle
la guitare m’emporte
la où…
je n’ai jamais été
la guitare m’emporte
là… où
j’ai pourtant des souvenirs accumulés
au plus figé des troublants tiroirs secrets
des souples archets
brillantes images
d’un autre âge